Coucou !
Givre > C'est très bien mais effectivement trop court ! Je retrouve encore un peu ces mêmes mots descriptifs ou tournures de phrases, verbes,... Appart ça c'est très bien ! Bravo ! J'adore ^^
Voici la fin du Chapitre 22 :
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Mais je le faisais pour la bonne cause. Jackson distribua à chacun d'entre nous quelques armes pour se défendre et nous donna quelques petites techniques pour combattre en cas d'attaque. Emily nous affirma que la route ne serait surement pas très longue.
-Pourquoi faut-il toujours qu'on parte la nuit ? demanda Peter d'un ton mal assuré
-Parce que c'est plus effrayant ! aguicha Emily
Jackson, qui était déjà à plus de cinquante mètres de nous, nous pressait : "Allez allez allez", en frappant dans ses mains. Je me raccrocha encore une fois au bras de William. Il regardait autour de lui mais plus particulièrement les arbres qui l'environnait, passionné. De la buée sortait de la bouche et se dissipait dans l'air comme de la brume. De longs hululements plaintifs de chouettes, me fit brusquement sursauter. Il n'était pas loin de vingt heures et nous étions entrain de marcher vers le territoire des Rusalkis. Je souffla. C'est alors qu'un ciel de chien au loup fit son apparition et d'un nuage noir qui était en plein milieu de ce beau ciel.
-Hey ! Vous avez vu ce nuage noir là-bas ? ne pus-je m'empêcher de demander.
Touts les regards cherchaient ce nuage mais ils n'avait pas l'air de le voir.
-Où ça ? m'interrogea Peter
-Mais là ! dis-je un peu perplexe en pointant du doigt ce "nuage"
-Je ne vois rien ! affirma William stupéfait.
-Moi non plus ! dit Jackson
-Mais c'est pourtant si flagrant. dis-je tout bas en continuant de regarder le ciel.
Jusqu'à ce que ce nuage que j'avais vu ne disparaisse. Je fermais les yeux plusieurs fois et les frotta. Rien. Je continuais à marcher en emboîtant le pas de William alors qu'une brise fraîche ne vienne effleurer mes chevilles. Je freinais tout le monde en m'arrêtant net. Je lâcha le bras de William et tentais de toucher cette brise mais, bien que je ne la touche, elle bougeait au contact de mes mains mais aucune brume ne vint caresser ma paume.
Une fois de plus Jackson nous pressa :
-Qu'est-ce que tu as vu Diane ? On a de la route !
Je continuais de passer ma main dans cet étrange brouillard mais je ne sentais réellement rien. William et Emily vinrent s'accroupir près de moi et me demander si j'avais vu quelque chose d'anormal.
-Vous voyez cette sombre brume ? commençais-je dans un murmure.
-Non. Non Diane il n'y a rien. dit William, incrédule.
Je sentis les mains froides d'Emily se poser sur ma nuque pour me demander de ma relever. C'est ce que je fis pour ne pas continuer croire que je devient folle.
J'attendais une troisième manifestation pour prouver qu'il y avait bien quelque chose de bizarre dans cette forêt ou alors que pour les Tyunes. Jusqu'à ce qu'un brouillard, encore plus gros que celui de la dernière fois, vint se précipiter vers Jackson à une allure foudroyante. J'haletais Jackson. Il se retourna craintivement en me fixant de ses yeux bleus qui me donnait l'impression qu'il se méfiait de quelque chose. William me secoua apeuré. Et tout d'un coup... Je n'entendis plus un son. Plus un bruit. Un silence total et la brume s'avançait vers moi, me toucha et je ne vis plus rien. J'étais comme aveugle. Je sentis malgré que j'avais perdu ma vue que je m'écroula sur le sol mais aucune douleur ne fit surface. Je sentais aussi les feuilles se crisper dans mon dos mais je voyais surtout dans l'immensité de noire une silhouette blanches. Des éclats jaillissait de ses membres, elle me tendis le bras de loin. Il était pour moi impossible de fermer les yeux ou de les faire cligner. Je restais la bouche ouverte, les yeux rivés vers cette forme. Je reconnu que c'était une dame : une taille guêpée, de larges et fines épaules mais surtout des cheveux qui se reposaient sur son épaule droite. Elle s'avançait et j'étendis une voix cristalline qui répétait mon nom, une voix d'éco. Cette personne était maintenant à quelques centimètres de moi. Je la prenais pour mon ange-gardien mais j'avais si peur. Elle leva une seconde fois sa main et la posa soucieusement sur mon épaule, et un film défila. Les couleurs me revinrent ; Je voyais une vaste étendue d'herbe mouillée, des gens pâles aux lianes plantées dans le corps... Des Rusalkis. Je voyais aussi un immense lac et des arbres qui souffraient l'envie de renaître. Puis, à-côté de moi ( ou dans ma vision ), sortirent étrangement Emily, mais plus jeune, épaulée d'un homme qui semblait être son père. Et en-face, trois hommes semblables à l'espèce d'Emily. Ces personnes se saluèrent froidement et firent une sorte de pacte, mais je n'entendais malheureusement pas ce qu'ils disaient. Et tout disparu sauf que quelques secondes plus tard, un second champs de vision fit son apparition. Il y avait le même homme : celui qui devait être le père d'Emily. Il sorti de son gilet de cuir serré, un couteau qui brillait à la lueur du soleil. Une autre homme le prit et ordonna à deux femmes de faire sortir de deux locaux verrouillés une homme et une femme. La femme tirait un visage d'effroi mais elle semblait rebellé, elle était traînée par un des "gardes" vers un gros arbre. Ce garde la ligota dans le dos avec une corde marine. L'homme qui l'accompagnait subit le même sort. Puis, le père d'Emily et elle en personne d'avancèrent vers les deux prisonniers, leur parlaient. Et cette fois je parvint à entendre ce qu'il disaient : "Si la mort est ton destin, j'espère qu'elle sera rapide" jubila le père d'Emily. Et Emily charriait la femme en lui disant "Es-ce que tu t'y attends ?". Puis elle rigola. Et son père repris le couteau qu'il avait confié à un des hommes qui l'entourait et poignarda sans pitié l'homme qui avait accompagné la dame. Celle-ci hurla, jubila, pleura,... Mais personne ne fût assez sensible pour la comprendre. Emily s'en alla chercher un fouet et revint. Un des gardes la retourna de son arbre. Elle tenta se s'échapper mais elle n'y parvint pas. Ce soldat exerçait une pression tellement forte sur son bras qu'elle ne put bouger. Il la retourna et arracha sa robe pour laisser son dos à l'air libre afin que le fouet puisse la frapper. Emily rigola d'une voix fluette et commença à la frapper sans regrets. Les dizaines élastiques contenu sur le fouet écorchait méchamment le dos fragile de la jeune femme. Elle cria à plein poumons et supplia de faire arrêter ce supplice mais Emily continuait de la frapper. Inconsciente, je versais des larmes sans parler. Elle furent essuyés par une main que je ne reconnaissait pas. Ma vision continuait : Le père d'Emily la stoppa d'une main dans le dos. Pris le fouet et le jeta par derrière. Il ordonna à un de ses gardes d'aller une fois de plus la retourner. Il lui promis une affreuse mort lente. Elle pleurait. Elle ne voulait pas se faire à l'idée. La pauvre femme était en sang mais elle ne pouvait rien y faire. Et je vis arriver une femme munie d'un flambeau où les flammes gisaient. Je compris que son corps serait brûlé au vif mais ce n'est pas ce que la dame fit. Elle entourait la demoiselle battue de flammes autour de son arbre. Cette odeur fit attirer des créatures venues de la forêt qui se trouvait au Nord. Je reconnu cette espèce, c'était bien des Lycanthropes, ils se dirigèrent droit vers la femme ligotée et marchèrent dans les flammes. Emily criait de plus belles, assoiffée de violence. Elle criait pour faire dévorer la pauvre femme de créatures. Ceux-ci commencèrent à grogner et sortir les crocs. Un d'entre eux mordit violemment la hanche, un autre la poitrine,... Puis tous la dévorèrent. Moi je hurlais de peine, mes larmes coulaient à flots et d'un coup mon champs de vision réapparu. Je vis William, Peter, Jackson,... et Emily. Tous étaient devant moi à me crier dessus pour que je revienne. Et mon audition, elle aussi refit son apparition. William serrait ma main, Jackson écoutait mon cœur,... Et pour les faire réagir je pris ma respiration bien fort et toussa. Jackson bondit et me releva. William sécha ses quelques larmes qui brodaient ses yeux et respira d'un souffle irrégulier, apaisé. Jack me pris dans ses bras et me caressa les cheveux.
-C'était qui cette dame ? chuchotais-je dans ses bras, mentalement inconsciente.
-Quoi ? me lança-t-il
-J'ai eu une vision ! balbutiais-je en regardant fixement Emily, Jackson me lâcha et poursuivais de regarder Emily furieuse, J'ai vu une dame fouettée, martyrisée, ligotée, ensanglantée,... Par toi ! Toi et ta famille, ton clan,... criais-je à haute voix sur Emily. Celle-ci eu le visage qui se renfermait et qui commençait à se rappeler.
-C'était ta... commença-t-elle
-Ma quoi ? réprimandais-je furibonde
-Sœur. Ta sœur. Marie-Camille.
-QUOI ? hurlais-je en grimaçant.
Emily se tût en attendant sûrement d'être injuriée. C'est exactement tout le contraire que je fis. Je fondis en larme furieuse et commençait à la mépriser du regard et à crier sur tout les toits d'une voix de terreur.
-Tu as osé faire ça à Marie-Camille ? Vous avez osé la faire tuer de ses propres enfants ? Vous l'avez ligotée comme une sale femme sans perspective d'avenir ? aboyais-je
Emily secoua lentement la tête consciente de ses actes.
-J'avais confiance en toi ! hurlais-je , Tu possédais mon pardon, mes excuses, ... Mais ça n'avais servi à rien.
-Mais je n'y suis pour rien si tu as eu une vision vagabonde ! dit-elle
Sa parole m'interpela. Mes larmes cessèrent de couler.
-Une quoi ? demandais-je
-Une vision vagabonde ! intervint Jackson, C'est un souvenir dont tu as entendu parler mais jamais vécu. Qui a refais surface dans le moment le mieux choisi de ta vie pour te le montrer. En-fait les nuages, la brise,... que tu as aperçu tout-à-l 'heure, étaient des signes. Et le fait que tu en veuilles à Emily ne sert à rien vu que c'est passé il y a longtemps alors je te pris de lui en vouloir en silence.
Je buvais ses paroles sans que je ne puisses rien ajouter. Toutes ses phrases étaient vraies: Je ne pouvait pas lui en vouloir car c'est déjà passé, j'ai entendu parler de la mort de Marie-Camille,... Alors, ne pouvant plus m'apitoyer sur mon sort, je me leva décidée à poursuivre ma route sur les terres Rusalkis, encore plus décidée d'aller sur la tombe des amants.
Ou encore l'intégral du Chapitre 22 :
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Il parti sur le champs. J'avais tant bien que mal essayé de le retenir mais je n'y suis pas parvenue. Il parti les rejoindre pour les rassurer que rien de ce qu'il n'avait dit à Emily n'était agressif car elle avait l'air assez bouleversée. Je les rejoignis à mon tour. Emily semblait absente mais tout les regard et le cœur de la conversation semblait la cibler. Je jaugea Jackson du regard : mes questions n'avaient pas été soit bien répondues soit bien approfondies mais je n'avais pas l'intention d'aller vers lui pour une fois de plus me faire du soucis pour quelque chose qui ne me regarde pas.
Il n'était pas loin de quinze heures quand Emily revint de ses rêveries et proposa :
-Et si on allait continuer de marcher jusqu'aux restes de Marie.... . Elle n'eut pas le temps de finir que je la coupa directement avec un regard tueur. Je gémis, m'anima :
-Tu ne parle surtout pas de Marie-Camille comme ça ! hurlais-je en la fusillant du regard. Je me leva, lui pris l'épaule et ma balança à quelques centimètres de l'échelle. Elle failli tomber à la renverse mais elle se réceptionna sur ses pied. elle fût habile. Soudain je vis dans son regard que désormais, l'Emily que j'avais connue ne serait plus jamais la même. Elle me lancina de son regard persan et ses iris devinrent vert très foncé, presque noir. Elle s'avança vers moi d'une démarche dépourvue de grâce mais qui me donna l'impression de combat. Je voulu paraître zen et décontractée mais sa voix subtile qui sortait de la bouche d'une infirme comme cette-dernière ne ma laissait pas le choix. Il fallait que je sombre dans son jeu de défi.
-Tu as de la peine pour ta chère sœur qui, comme je le disait à ton frère trop abruti pour se mettre en tête qu'elle n'a pas pu se débattre d'un coup violent en plein dans son cœur si froid sans aucunes envies de survivre.
-Et tu n'as pas été si intelligente pour te créer ton propre opinion de la vraie version ! Vous l'avez tuer sans même qu'elle n'est pu préparer sa mort et ton père là... Mourant comme tu le prétends n'a jamais jamais ! Été aussi mal que Marie-Camille et son propre fils. Maudit soit-il pour cet acte tellement déloyal !
-Ne parles plus jamais comme ça de mon père O.K. ? s'exclama-t-elle d'une fureur excessive.
-Je parle de lui comme il se doit ! Redoutez que je sois la nouvelle Tyunes qui va pouvoir tout saccager dans votre paisible petite vie minable de Rusalkis trop bien dans leur peau sans le sens de la famille.
Elle respirait péniblement. Je sentais qu'en la provoquant de la sorte elle allait me sauter dessus mais elle ne le fit pas par, selon moi, galanterie. Peut-être s'était-elle juste retenue de le faire parce qu'elle me considérait comme benjamine de toute la famille. La mienne et la sienne y compris. Mais moi, je ne voulais pas qu'elle me considère comme la plus petite soit comme la plus faible et qui ne parle que par ses pensées excentriques que je ne serais pas capable d'accomplir face au vrai adversaire que j'avais tant pris à la légère, non. Alors je m'avançais encore un peu plus d'elle et je vu que je commençais à l'énerver au plus au point. Emily ne dit rien et redressa la tête préparée à une agression physique. Seulement si William ne nous avait pas séparés. Il me prit par la main et éloigna Emily en la poussant à la poitrine.
-S'il vous plaît ! Vous ne pouvez pas vous faire du mal c'est pas cohérent ! Emily tu t'es engagée à aider Diane pour M..Marie... Marie-Camille, sa... oui sa sœur. Bref. Et toi Diane tu la respecte ! Tu ne l'agresse pas sinon ça va partir en vrille ! Faites la paix chacune de votre côté sans discuter. Sans Emily on est pau-més ! aboya-t-il d'un ton plus désinvolte.
-Tu veux que je fasse la paix avec Emily ? Les "restes" ! Voilà comment elle parle de Marie-Camille et tu voudrais que je lui parle comme si de rien n'était ? maugréais-je
-Emily n'a pas voulu dire ça pour t'énerver. elle est réaliste. Désormais Marie-Camille n'est que des ossements ! C'est la triste réalité, désolé Diane...
-Ca ! Je sais mais elle s'exprime comme ça quotidiennement et elle le pense vraiment. dis-je d'une voix qui trahissait l'amertume
-S'il vous plait cesser ! supplia Peter. Son visage marmoréen qui semblait éternellement reposé et qui ne s'affolait de rien ni de personne me faisait pitié. Je serrais la main de William et alla m'asseoir avec lui à l'autre bout de la "cabane".
Emily, Jackson et Peter allèrent de l'autre côté et la raisonnait. Je comprenais qu'ils essayaient de la clamer et de me donner raison. Je les remercia via Jackson en lui étirant un sourire coincé.Emily buvait les paroles de Jackson qui la raisonnait. Il lui conseillait de se calmer et de garder sa dignité. Mais William me fit sursauter en me demandant si j'allais bien. Son beau visage d'un teint mat très clair d'habitude souriant commençait à perdre sa beauté et devint séraphique. Je lui retourna donc la question.
-Moi ? Bien sûr que vais bien ! C'est plutôt à toi qu'il faut poser la question ! me dit-il en esquissant un sourire sur la coin de ses lèvres, me prenant pour une sotte.
-Ouais ouais...
-Faut reconnaître qu'Emily a une sacrée capacité à pousser les gens à bout. Je ne l'aime pas trop moi. Elle pense que tout le monde est à ses pieds et que les Rusalkis sont l'espèce la plus puissante ou la plus dominatrice. Je trouve ça de la pure vantardise surtout que vous dormez sous le même.
-On ne sait pas William. On ne sait pas. dis-je sur un ton déprimant.
Il baissa les yeux.
-Jamais je n'aurais imaginé vivre une telle aventure alors que je ne suis censé que d'aller sur la tombe de Marie-Camille... Et malgré ça j'arrive à me faire des ennemis. déclarais-je tout bas en prenant le bras de William pour me réconforter.
-Pars du principe qu'Emily pourrait se dire la même chose. Sauf qu'elle c'est différent. Et entre nous quelqu'un qui ne pense pas comme ça ... C'est pas humain !
-Alors oublies ! Je suis pas humaine...
-Diane... renchérit-il, Arrêtes e te lamenter c'est ri-di-cule !
-Mais non ! Je suis réaliste !
-Moi je ne connais pas de Tyunes qui soit serin et de terrestres réalistes. Tu es une créature... ria-t-il.
Je fis de même, amusée.
Ce petit moment de rigolade avais suffit à mon esprit de tout vider. Comme quoi ! William jeta un regard sur sa montre, dix-sept heures et quart, m'annonça-t-il en soufflant.
-Les journées rétrécissent et le crépuscule ne tarde pas à arriver. Voilà une triste nouvelle. Faudra attendre encore un an, ou presque avant de pouvoir vadrouiller un peu en nature à des heures tardives. Là... Il fait sombre même à dix-huit heures. dis-je sur un ton maussade et nostalgique.
-Ecoute c'est plutôt bien, non ? A vrai dire j'aime bien moi quand le ciel est sombre : les branches des arbres sont visibles à l'horizon. On dirait qu'on est dans une forêt atypique où se ramène des loups mangeurs d'hommes. pouffa-t-il.
Moi, je ne pris pas cet opinion, à la base, qui était censé être humoristique. Non. Je réfléchis un instant, retira délicatement mon bras de celui de William et me leva pour scruter le paysage.
-Non mais attends Will... Ca se trouve ton intuition était la bonne !
-Quoi ? Comment ça la bonne ?Non mais enfin Diane' je rigolais ! C'était de l'humour... gémit-il à la fois affolé mais à la fois persuadé qu'il plaisantait.
-Non... Ce que je veux dire c'est que peut-être, quand tu disais que cette forêt paraissait effrayante vis-à-vis des branches déformées,... et qu'il y a des loups qui grouillent dedans. Et bien moi je pense qu'on y est !
-Où ? s'affola-t-il
-Dans les Contrées du Nord ! ronchonnais-je, Tu t'es fais attaqué par un loup, mi- chien, mi- loup affreusement maigre à l'allure d'un humain et aux cris des plus atroces. Et là tu me sors ça comme si tu n'y avais pas songé avant moi !
-Mais non ! Mais pas du tout ! Enfin Diane je n'y avais pas du tout pensé ! paniqua-t-il en se levant pour essayer de me le faire comprendre.
Jackson intervint :
-Que ce passe-t-il ici ?
-Diane pense qu'on est dans Les Contrées du Nord ! maugréa William calmé.
-Mais pas du tout ! s'exprima Emily
-Ah ouais alors pourquoi tu nous a emmené ici ? renchéris-je plus persuadée
Tout le monde se tût et observait le paysage. Jackson, de son regard incertain, commençait à rejoindre mon intuition. Je le voyais. Peter fronça un sourcil et en leva un autre et regardait Emily avec de gros yeux ronds pour lui demander son avis. Elle ne sût quoi répondre.
-Bon... Maintenant Emily tu vas pouvoir nous guider vers le cercueil n'est-ce pas ? demanda William de la voix tremblante.
Elle commençait à se poser quelques questions et à sérieusement cogiter à où lle avait bien pu nous emmener.
Peter s'énerva:
-Me dit pas qu'on est paumés ? Voilà ! William avait raison, sans elle on est paumé mais elle est omni absente ! Super !
-Attend ! On aurait pu la suivre alors qu'elle n'aurait su où nous amener ? rétorqua William excédé.
-Calmez-vous ! Laissez-mi faire. J'ai un plan : On va dés demain matin, à l'aube, se rendre dans mes territoires, qui ne sont pas bien loin, aller chercher une carte qui est incrustée dans un saule pleureur au milieu d'un lac où se trouve une vingtaine de mon espèce. Il va falloir être prudent. Hélas c'est la seule solution.
-Tu es sûre de ce que tu dis là ? demanda Jackson inquiet, Je pense que moi, ça ferait l'affaire mais Diane...
-Si elle veut survivre elle n'a cas m'écouter !
-Surtout faites comme si je n'étais pas là ! m'exclamais-je en m'imposant.
-Tu es d'accord ? me demanda William.
Je me rongeait le pouce et regardait à droite à gauche, je réfléchissais. Finalement j'accepta avec appréhension.
Cette nuit, j'avais dormi à côté de Jackson et d'Emily. Blottie entre deux créature comme moi. Je n'avais encore pas fermé l'œil mais pourtant mon sommeil me hantait et voulait que je m'y plonge. Las. Il faisait une brise fraîche de début d'hiver, fin d'automne. William et Peter frissonnait mais moi, Emily et Jackson, naguère. Ils sont leur propre chaleur, m'obstinais-je à penser.
J'attendais deux longues heures à quelques fois somnoler mais jamais dormi, avant que tout le monde ne se réveille. J'étais anxieuse d'aller faire la rencontre de la famille d'Emily. Rien qu'en les imaginant, je les haïssais déjà.
Mais je le faisais pour la bonne cause. Jackson distribua à chacun d'entre nous quelques armes pour se défendre et nous donna quelques petites techniques pour combattre en cas d'attaque. Emily nous affirma que la route ne serait surement pas très longue.
-Pourquoi faut-il toujours qu'on parte la nuit ? demanda Peter d'un ton mal assuré
-Parce que c'est plus effrayant ! aguicha Emily
Jackson, qui était déjà à plus de cinquante mètres de nous, nous pressait : "Allez allez allez", en frappant dans ses mains. Je me raccrocha encore une fois au bras de William. Il regardait autour de lui mais plus particulièrement les arbres qui l'environnait, passionné. De la buée sortait de la bouche et se dissipait dans l'air comme de la brume. De longs hululements plaintifs de chouettes, me fit brusquement sursauter. Il n'était pas loin de vingt heures et nous étions entrain de marcher vers le territoire des Rusalkis. Je souffla. C'est alors qu'un ciel de chien au loup fit son apparition et d'un nuage noir qui était en plein milieu de ce beau ciel.
-Hey ! Vous avez vu ce nuage noir là-bas ? ne pus-je m'empêcher de demander.
Touts les regards cherchaient ce nuage mais ils n'avait pas l'air de le voir.
-Où ça ? m'interrogea Peter
-Mais là ! dis-je un peu perplexe en pointant du doigt ce "nuage"
-Je ne vois rien ! affirma William stupéfait.
-Moi non plus ! dit Jackson
-Mais c'est pourtant si flagrant. dis-je tout bas en continuant de regarder le ciel.
Jusqu'à ce que ce nuage que j'avais vu ne disparaisse. Je fermais les yeux plusieurs fois et les frotta. Rien. Je continuais à marcher en emboîtant le pas de William alors qu'une brise fraîche ne vienne effleurer mes chevilles. Je freinais tout le monde en m'arrêtant net. Je lâcha le bras de William et tentais de toucher cette brise mais, bien que je ne la touche, elle bougeait au contact de mes mains mais aucune brume ne vint caresser ma paume.
Une fois de plus Jackson nous pressa :
-Qu'est-ce que tu as vu Diane ? On a de la route !
Je continuais de passer ma main dans cet étrange brouillard mais je ne sentais réellement rien. William et Emily vinrent s'accroupir près de moi et me demander si j'avais vu quelque chose d'anormal.
-Vous voyez cette sombre brume ? commençais-je dans un murmure.
-Non. Non Diane il n'y a rien. dit William, incrédule.
Je sentis les mains froides d'Emily se poser sur ma nuque pour me demander de ma relever. C'est ce que je fis pour ne pas continuer croire que je devient folle.
J'attendais une troisième manifestation pour prouver qu'il y avait bien quelque chose de bizarre dans cette forêt ou alors que pour les Tyunes. Jusqu'à ce qu'un brouillard, encore plus gros que celui de la dernière fois, vint se précipiter vers Jackson à une allure foudroyante. J'haletais Jackson. Il se retourna craintivement en me fixant de ses yeux bleus qui me donnait l'impression qu'il se méfiait de quelque chose. William me secoua apeuré. Et tout d'un coup... Je n'entendis plus un son. Plus un bruit. Un silence total et la brume s'avançait vers moi, me toucha et je ne vis plus rien. J'étais comme aveugle. Je sentis malgré que j'avais perdu ma vue que je m'écroula sur le sol mais aucune douleur ne fit surface. Je sentais aussi les feuilles se crisper dans mon dos mais je voyais surtout dans l'immensité de noire une silhouette blanches. Des éclats jaillissait de ses membres, elle me tendis le bras de loin. Il était pour moi impossible de fermer les yeux ou de les faire cligner. Je restais la bouche ouverte, les yeux rivés vers cette forme. Je reconnu que c'était une dame : une taille guêpée, de larges et fines épaules mais surtout des cheveux qui se reposaient sur son épaule droite. Elle s'avançait et j'étendis une voix cristalline qui répétait mon nom, une voix d'éco. Cette personne était maintenant à quelques centimètres de moi. Je la prenais pour mon ange-gardien mais j'avais si peur. Elle leva une seconde fois sa main et la posa soucieusement sur mon épaule, et un film défila. Les couleurs me revinrent ; Je voyais une vaste étendue d'herbe mouillée, des gens pâles aux lianes plantées dans le corps... Des Rusalkis. Je voyais aussi un immense lac et des arbres qui souffraient l'envie de renaître. Puis, à-côté de moi ( ou dans ma vision ), sortirent étrangement Emily, mais plus jeune, épaulée d'un homme qui semblait être son père. Et en-face, trois hommes semblables à l'espèce d'Emily. Ces personnes se saluèrent froidement et firent une sorte de pacte, mais je n'entendais malheureusement pas ce qu'ils disaient. Et tout disparu sauf que quelques secondes plus tard, un second champs de vision fit son apparition. Il y avait le même homme : celui qui devait être le père d'Emily. Il sorti de son gilet de cuir serré, un couteau qui brillait à la lueur du soleil. Une autre homme le prit et ordonna à deux femmes de faire sortir de deux locaux verrouillés une homme et une femme. La femme tirait un visage d'effroi mais elle semblait rebellé, elle était traînée par un des "gardes" vers un gros arbre. Ce garde la ligota dans le dos avec une corde marine. L'homme qui l'accompagnait subit le même sort. Puis, le père d'Emily et elle en personne d'avancèrent vers les deux prisonniers, leur parlaient. Et cette fois je parvint à entendre ce qu'il disaient : "Si la mort est ton destin, j'espère qu'elle sera rapide" jubila le père d'Emily. Et Emily charriait la femme en lui disant "Es-ce que tu t'y attends ?". Puis elle rigola. Et son père repris le couteau qu'il avait confié à un des hommes qui l'entourait et poignarda sans pitié l'homme qui avait accompagné la dame. Celle-ci hurla, jubila, pleura,... Mais personne ne fût assez sensible pour la comprendre. Emily s'en alla chercher un fouet et revint. Un des gardes la retourna de son arbre. Elle tenta se s'échapper mais elle n'y parvint pas. Ce soldat exerçait une pression tellement forte sur son bras qu'elle ne put bouger. Il la retourna et arracha sa robe pour laisser son dos à l'air libre afin que le fouet puisse la frapper. Emily rigola d'une voix fluette et commença à la frapper sans regrets. Les dizaines élastiques contenu sur le fouet écorchait méchamment le dos fragile de la jeune femme. Elle cria à plein poumons et supplia de faire arrêter ce supplice mais Emily continuait de la frapper. Inconsciente, je versais des larmes sans parler. Elle furent essuyés par une main que je ne reconnaissait pas. Ma vision continuait : Le père d'Emily la stoppa d'une main dans le dos. Pris le fouet et le jeta par derrière. Il ordonna à un de ses gardes d'aller une fois de plus la retourner. Il lui promis une affreuse mort lente. Elle pleurait. Elle ne voulait pas se faire à l'idée. La pauvre femme était en sang mais elle ne pouvait rien y faire. Et je vis arriver une femme munie d'un flambeau où les flammes gisaient. Je compris que son corps serait brûlé au vif mais ce n'est pas ce que la dame fit. Elle entourait la demoiselle battue de flammes autour de son arbre. Cette odeur fit attirer des créatures venues de la forêt qui se trouvait au Nord. Je reconnu cette espèce, c'était bien des Lycanthropes, ils se dirigèrent droit vers la femme ligotée et marchèrent dans les flammes. Emily criait de plus belles, assoiffée de violence. Elle criait pour faire dévorer la pauvre femme de créatures. Ceux-ci commencèrent à grogner et sortir les crocs. Un d'entre eux mordit violemment la hanche, un autre la poitrine,... Puis tous la dévorèrent. Moi je hurlais de peine, mes larmes coulaient à flots et d'un coup mon champs de vision réapparu. Je vis William, Peter, Jackson,... et Emily. Tous étaient devant moi à me crier dessus pour que je revienne. Et mon audition, elle aussi refit son apparition. William serrait ma main, Jackson écoutait mon cœur,... Et pour les faire réagir je pris ma respiration bien fort et toussa. Jackson bondit et me releva. William sécha ses quelques larmes qui brodaient ses yeux et respira d'un souffle irrégulier, apaisé. Jack me pris dans ses bras et me caressa les cheveux.
-C'était qui cette dame ? chuchotais-je dans ses bras, mentalement inconsciente.
-Quoi ? me lança-t-il
-J'ai eu une vision ! balbutiais-je en regardant fixement Emily, Jackson me lâcha et poursuivais de regarder Emily furieuse, J'ai vu une dame fouettée, martyrisée, ligotée, ensanglantée,... Par toi ! Toi et ta famille, ton clan,... criais-je à haute voix sur Emily. Celle-ci eu le visage qui se renfermait et qui commençait à se rappeler.
-C'était ta... commença-t-elle
-Ma quoi ? réprimandais-je furibonde
-Sœur. Ta sœur. Marie-Camille.
-QUOI ? hurlais-je en grimaçant.
Emily se tût en attendant sûrement d'être injuriée. C'est exactement tout le contraire que je fis. Je fondis en larme furieuse et commençait à la mépriser du regard et à crier sur tout les toits d'une voix de terreur.
-Tu as osé faire ça à Marie-Camille ? Vous avez osé la faire tuer de ses propres enfants ? Vous l'avez ligotée comme une sale femme sans perspective d'avenir ? aboyais-je
Emily secoua lentement la tête consciente de ses actes.
-J'avais confiance en toi ! hurlais-je , Tu possédais mon pardon, mes excuses, ... Mais ça n'avais servi à rien.
-Mais je n'y suis pour rien si tu as eu une vision vagabonde ! dit-elle
Sa parole m'interpela. Mes larmes cessèrent de couler.
-Une quoi ? demandais-je
-Une vision vagabonde ! intervint Jackson, C'est un souvenir dont tu as entendu parler mais jamais vécu. Qui a refais surface dans le moment le mieux choisi de ta vie pour te le montrer. En-fait les nuages, la brise,... que tu as aperçu tout-à-l 'heure, étaient des signes. Et le fait que tu en veuilles à Emily ne sert à rien vu que c'est passé il y a longtemps alors je te pris de lui en vouloir en silence.
Je buvais ses paroles sans que je ne puisses rien ajouter. Toutes ses phrases étaient vraies: Je ne pouvait pas lui en vouloir car c'est déjà passé, j'ai entendu parler de la mort de Marie-Camille,... Alors, ne pouvant plus m'apitoyer sur mon sort, je me leva décidée à poursuivre ma route sur les terres Rusalkis, encore plus décidée d'aller sur la tombe des amants.
Dernière modification par Giniee (Le 11-01-2014 à 15h47)